En cette période caractérisée par le “manger mieux” et le “consommer responsable”, le commerce équitable est désormais sur toutes les lèvres, notamment du fait de son impact positif sur les populations défavorisées et rurales. Vous avez une bonne connaissance du commerce équitable mais vous vous demandez si commerce équitable et développement durable ont également un rapport ? Effectivement, ces deux notions sont intimement liées. Voyons pourquoi.

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Commerce équitable et développement durable : des piliers similaires

Il n’y a pas à dire : développement durable et commerce équitable sont liés. En fait, le commerce équitable joue positivement sur chacun des piliers du développement durable, que sont les considérations économiques, sociales et environnementales. Il s’agit ici de produire / consommer sans nuire à l’environnement ou aux populations locales, pour permettre aux prochaines générations de bénéficier, elles-aussi, du même environnement. Mais par quoi cela se traduit-il concrètement ?

3 piliers du développement durable, influencés par le commerce équitable

  • Économiquement parlant, le commerce équitable s’inscrit dans une volonté de création de valeur et d’emplois. Il s’agit de donner les moyens aux petits producteurs défavorisés de vivre décemment de leur travail. Ce faisant, les impacts sont nombreux ! Leur niveau de vie augmente, tout comme celui de leurs proches. Leur activité devient réellement génératrice de revenus et ils ont désormais les moyens d’investir dans l’économie locale, à leur échelle. Ils en ont d’ailleurs l’obligation du fait du contrat “commerce équitable” signé avec les acheteurs et de la prime de développement octroyée par ces mêmes acheteurs aux coopératives de producteurs locaux. Tout cela contribue à la dynamisation de l’économie locale et donc à la préservation des ressources actuelles.
  • En termes sociaux, l’impact est également évident. En rémunérant les producteurs à leur juste valeur, le commerce équitable contribue à faciliter leur quotidien et à améliorer leur niveau de vie. Ceux-ci se regroupent désormais en coopératives et sont encouragés à prendre la parole et à s’entraider pour développer leur communauté dans le cadre de projets à impact positif. Ce faisant, le commerce équitable contribue également à réduire l’exode rural depuis les zones les plus défavorisées. Les inégalités sont limitées en développant le potentiel de ces zones. Ainsi, il ne s’agit pas seulement de rémunérer de manière plus juste les producteurs mais bel et bien d’influencer de manière plus ou moins directe leur environnement. De ce fait, commerce équitable et développement durable ne peuvent donc certainement pas être dissociés.

Aussi, cela favorise la création et la distribution de produits de meilleure qualité. Du fait de moyens suffisants, les producteurs et les coopératives qu’ils composent disposent de meilleurs moyens pour la culture de leurs produits. La qualité est ainsi conservée, pour une alimentation plus saine. De l’autre côté de la chaîne commerciale, le consommateur y trouve donc également son compte, malgré un prix d’achat plus élevé.

Commerce équitable et respect des droits de l’Homme : un impact social supérieur

Au-delà d’imposer des conditions environnementales et sociales aux petits producteurs défavorisés, les chartes associées au commerce équitable contiennent également une dimension sociale plus poussée. Dans son exploitation, le producteur / cultivateur se doit de respecter les réglementations de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de : supprimer le travail des enfants, respecter la parité homme / femme et fournir des conditions de travail décentes à chaque collaborateur. En France, ces conditions peuvent paraître dérisoires. Pourtant dans les régions défavorisées du Sud, le travail est enfants est désormais devenu monnaie courante dans les exploitations de cacao ou encore de café, ceci pour compenser le prix d’achat ridiculement faible octroyé aux producteurs. Sans revenus suffisants, les conditions de travail de ces cultivateurs sont également très mauvaises voire dangereuses selon le type d’exploitation. En contribuant à limiter toutes ces dérives, le commerce équitable joue donc un rôle social extrêmement important.

L’impact environnemental du commerce équitable

En termes environnementaux, le commerce équitable a également un rôle à jouer.

Les partenariats équitables impliquent de la part du producteur une production responsable. Autrement dit, effectuée dans le respect de l’environnement attenant. Cela peut se traduire par : une non-déforestation, une meilleure gestion de l’eau employée pour la culture ou encore la réduction systématique des pesticides chimiques utilisés.Au-delà de ces obligations, les producteurs organisés au sein de coopératives peuvent également être formés aux bonnes pratiques d’agro-écologie, dans un but de préservation des ressources naturelles à leur disposition. En fonction des coopératives et selon les cas, des agronomes peuvent par exemple intervenir directement sur site pour faciliter l’assimilation de ces nouvelles pratiques par les producteurs paysans.

Au-delà de ça, notons que la suppression d’une bonne partie des intermédiaires ainsi que les pratiques respectueuses de l’environnement permettent aux exploitations responsables de réduire leur empreinte carbone (liés aux emballages et au transport notamment).

Enfin, cela permet également la sauvegarde des anciennes variétés de produits, non transformés. La plupart des exploitations agricoles des petits producteurs du Sud sont généralement vieillissantes et finissent par être abandonnées, au détriment de la biodiversité locale et de celle de la prochaine zone qu’ils occuperont. Des variétés végétales autrefois pérennes sont désormais menacées, et la qualité de notre alimentation s’en voit fortement altérée.

Ainsi en préservant les exploitations actuelles ainsi que leur qualité, on contribue également à préserver l’environnement, animal comme végétal.

Bien entendu, l’impact du commerce équitable en fonction des différents types d’exploitations est plus ou moins important. Celui-ci est mesuré différemment en fonction des labels, des mesures réalisées en général par des organismes tiers. Dans tous les cas et quel que soit le type de mesures mises en place, cela ne peut qu’être bénéfique sur la zone géographique concernée, à tous points de vue.

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