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Eco-gestes : comment réduire sa consommation énergétique grâce au reconditionné ?

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A l’heure où la recherche de solutions de consommation durable et éco-responsable tient une place grandissante dans notre société, il est fréquent de se demander comment réduire son empreinte environnementale jour après jour, à notre échelle. L’une des solutions plébiscitées par les Français et bien connue du marché, c’est le reconditionné. Comprenez : un objet ayant déjà servi une ou plusieurs fois et ayant été reformaté vers son état d’origine. On distingue bien le reconditionné du recyclé ou encore de l’upcyclé, puisque l’usage reste ici le même. Mais quel est l’impact réel d’un produit reconditionné et avez-vous tout intérêt à faire ce choix pour consommer autrement ?

Avant tout, un brin de contexte.

Empreinte environnementale du numérique : A quels enjeux répond le reconditionné ?

A l’échelle mondiale, le secteur du numérique compte déjà pour 2 à 10 % des émissions de gaz à effet de serre, une part en constante évolution et qui devrait même doubler d’ici à 2025, selon les experts du secteur.

Réduire les émissions du secteur du numérique, c’est apprendre à consommer différemment. Oui mais voilà. La problématique n°1 réside dans le développement constant des nouvelles technologies, allié aux pratiques consuméristes que nous connaissons bien. Tout cela accroit chez le consommateur le phénomène d’obsolescence perçue de ses appareils électroniques et l’incite à les renouveler régulièrement et de façon anticipée, générant davantage de déchets.

Ce qui en découle repose sur un constat : on ne sait pas vraiment comment recycler ces appareils non éco-conçus, puisqu’ils ne sont pas constitués de matériaux biosourcés ou de plastique. Bien au contraire : jusqu’à 70 matériaux différents sont parfois utilisés dans la fabrication d’un seul smartphone ! Résultat : les DEEE (Déchets Electriques et Electroniques) sont actuellement recyclés à seulement 18 % en moyenne, dans le monde.

Finalement, allonger la durée de vie des appareils électroniques en simplifiant leur réparation et en favorisant le reconditionné semble une solution tout indiquée pour contenir la croissance néfaste du secteur en matière d’environnement.

C’est d’autant plus vrai que selon l’ADEME, près de 70 % de l’empreinte carbone totale d’un produit numérique en France est générée lors de sa fabrication (extraction des matériaux, acheminement, transformation en usine…). Le reste de cette empreinte est dû au fonctionnement des infrastructures du réseau ou encore au stockage des données utilisateur.

Le marché du reconditionné se développe rapidement

Acheter du reconditionné c’est entamer une démarche éco-responsable, notamment lorsque le produit est issu d’une économie circulaire. Mais c’est également une opportunité de réduire ses coûts d’acquisition de produits numériques ! Quoi qu’il en soit, le reconditionné fait de nouveaux adeptes année après année.

Selon le Baromètre Kantar pour Recommerce, le marché du smartphone neuf aurait perdu 7 points en un an entre 2019 et 2020, une baisse qui a directement profité au reconditionné. D’après les résultats recueillis, 12 % des Français opteront pour un smartphone reconditionné lors de leur prochain achat (contre 5 % en 2019) et 53 % se disent intéressés.

Finalement, le poids global du marché du reconditionné est estimé à 10,5 % de l’ensemble des smartphones en France en 2020.

Consommer autrement, oui, mais avec quelles garanties ?

L’achat d’un produit numérique reconditionné est entouré par certaines garanties légales que sont la garantie légale de conformité et la garantie des vices cachés. La première est portée à 6 mois pour les produits d’occasion (et jusqu’à 2 ans lorsque vous apportez la preuve que le défaut de conformité n’a pas été causé par votre utilisation). La seconde vous couvre jusqu’à 2 ans.

Mais qu’en est-il des garanties commerciales ? Celles-ci sont facultatives et donc spécifiques à l’entreprise. Et c’est bien là que le bât blesse. Le “reconditionné” désigne une appellation avant tout commerciale.

Ce que l’on trouve derrière peut donc varier en fonction des fabricants et des revendeurs. Et c’est bien dommage. Car là où le prix attractif et l’aspect environnemental sont les plus gros facteurs d’achat, le manque de garanties et la qualité approximative dudit produit font partie des plus gros freins chez le consommateur.

La provenance du produit est parfois inconnue, l’état général trop rapidement constaté et la description légère (“bon état”, “très bon état”), rendant difficile la comparaison des offres commerciales. Enfin, des mentions trompeuses “certification” ou encore “garantie constructeur” sont souvent apposées à tort sur les produits reconditionnés.

C’est du moins ce que démontre une étude réalisée en 2019 par la DGCCRF (Répression des Fraudes) portant sur 113 établissements. Des manquements ont été repérés sur 50 % d’entre eux, manquements liés à la transparence entre fabricant, reconditionneur et client et à l’origine d’allégations trompeuses. Pour développer durablement l’usage du reconditionné, il s’agit donc d’agir en particulier sur ces garanties… et de bien se renseigner !

Le reconditionné est-il réservé aux objets numériques ?

La réponse est non. Les produits numériques et informatiques mais également tout l’électrodomestique est généralement concerné par le reconditionnement. Opter pour des produits électrodomestiques d’occasion, c’est réduire d’autant plus son empreinte carbone et ses coûts.

Pour consommer autrement, la démarche peut également être poussée plus loin : choisir du reconditionné lorsque c’est possible, réparer ses appareils existants ou bien acheter durable lorsque ça ne l’est pas.

C’est par exemple le cas en matière d’appareils de chauffage vieillissants et énergivores !

Finalement, agir sur sa consommation peut être plutôt simple dès lors que l’on dispose de l’information nécessaire. Le guide des marchés de l’électricité et du gaz naturel peut vous aider à y voir plus clair sur votre consommation électrique et vos contrats. Quant à la façon de réparer vos appareils domestiques et/ou de les changer, nous vous invitons à consulter le site officiel longuevieauxobjets.gouv.fr. Vous pourrez notamment y obtenir l’indice de réparabilité de votre appareil, apprendre à diagnostiquer les pannes et à acheter durable.

Consommer autrement, ça commence maintenant !

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