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Nouveauté à partir de 2024 : l’éco-score figurera obligatoirement sur tous les produits alimentaires et textiles en France. Pour les consommateurs, cela sera une indication pertinente afin de comprendre l’impact écologique de leurs achats et, le cas échéant, de modifier durablement leurs comportements. Quand sera mis en place ce score, et comment cela fonctionnera ? C’est ce que nous allons voir.
Éco-score : la mise en place du score environnemental en France, c’est pour quand ?
Selon le 14ᵉ baromètre de la consommation responsable Greenflex et ADEME, publié en 2021, “74 % des Français aimeraient avoir plus d’informations sur l’impact environnemental et sociétal des produits qu’ils achètent”.
Le projet d’éco-score est donc une résultante directe de cette demande de la population, qui souhaite mieux contrôler ce qu’elle achète et surtout, participer à la préservation de la planète et de ses ressources.
Une concertation sur le sujet a été lancée par Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’écologie, en mars 2023. Réunissant les parties prenantes, elle a notamment permis de mettre en place les premières lignes du projet, ainsi qu’une méthode de calcul, baptisée “ECOBALYSE” et basée sur “16 critères d’impact de l’analyse du cycle de vie des produits”, comme la consommation d’eau ou le changement climatique, ainsi que les critères valorisant la préservation de la biodiversité, comme les conditions d’élevage ou le type d’infrastructure utilisé.
En attendant le dispositif officiel, qui devrait être déployé dès le 1er janvier 2024, un autre dispositif existe, baptisé tout simplement “ECO SCORE” et mis en place par l’ADEME, en concertation avec d’autres acteurs du milieu comme Yuka, Marmiton, La Fourche, etc.
Ce dispositif de notation permet d’attribuer une note de A à E. La note A représentant les produits ayant le plus faible impact sur l’environnement, et naturellement, la note E représentant ceux qui ont le plus fort impact.
Comment fonctionne l’ÉCO-SCORE, et quelle est la méthode de calcul ?
L’ECO-SCORE actuel se base sur la méthode PEF (Product Environnemental Footprint), qui est la réponse de la Commission Européenne au développement des labels écologiques sur le territoire, et ce, afin de les harmoniser et de proposer au consommateur un label fiable et facilement identifiable.
Cet outil, commun à tous les pays membres de l’UE, va permettre aux citoyens de mesurer l’empreinte environnementale de leurs produits sur l’ensemble de l’Union Européenne. Lancé en 2013, il est encore aujourd’hui en cours de développement.
Pour en revenir à notre ECO-SCORE Français, la méthode de calcul est donc la suivante :
- Pour mesurer l’impact environnemental, sont pris en compte plusieurs facteurs tels que : la pollution de l’air, des eaux, des océans, du sol liée à la fabrication d’un produit (alimentaire ou textile).
- Les impacts sur la biosphère sont également pris en compte : émissions de gaz à effet de serre, destruction de la couche d’ozone, émissions de particules fines, etc.
Cela, durant toute la durée de vie du produit.
Des bonus ou des malus sont attribués en fonction des différents facteurs. Par exemple, dans le cadre de la production du produit, la présence de labels comme celui de l’Agriculture Biologique permet d’obtenir des bonus allant de 5 à 20 points. Au contraire, l’utilisation dans le produit d’une espèce menacée (poisson issu de la surpêche, par exemple) vaut un malus de dix points. L’Éco-score final est ensuite attribué grâce à une note sur 100 qui détermine la lettre associée au produit, en fonction de sa catégorie.
Des applications en ligne utilisent ce label afin d’informer les utilisateurs de l’impact environnemental d’un produit. C’est par exemple le cas de Yuka, app sur smartphone qui permet de scanner la plupart des produits disponibles sur le marché et de savoir si oui ou non, ils sont bons à la fois pour la santé et pour l’environnement. D’autres acteurs l’utilisent comme : Marmiton, Foodchéri, Seazon, etc. N’étant pas encore obligatoire sur le marché français, il n’est pour le moment pas affiché directement sur le carton des produits. Le label officiel du gouvernement permettra donc, à l’horizon 2024, d’entériner la méthode et de diffuser le score environnemental sur le marché.