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Le slow tourisme : une nouvelle façon de voyager responsablement 

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Nous sommes tous habitués à aller très vite à cause de nos rythmes de vie effrénés, que ce soit à cause du travail, de notre vie personnelle ou encore de nos sorties entre amis. Le slow tourisme, c’est tout l’opposé ! Fini d’essayer de visiter un maximum d’endroits en un temps record, fini les heures et les heures de voitures tous les jours… Il s’agit ici de prendre son temps, d’apprécier tout en faisant attention à l’environnement. Une véritable opportunité de “consommer” le voyage de façon durable. Voyons cela de plus près.  

Le slow tourisme : qu’est-ce que c’est ?  

Le slow tourisme est inspiré du mouvement italien Slow Food, qui souhaite promouvoir un retour à la gastronomie durable et à l’alter consommation, en soutenant à la fois une économie locale (avec des produits locaux) et une simplicité des plats. Cela en réponse à la montée de la gastronomie rapide et donc à l’industrialisation de la restauration.  

Dans le même esprit, le slow tourisme appelle à un retour au voyage ressourçant et déconnecté, afin de contrer le tourisme de masse, responsable d’une intense pollution et d’une transformation du rapport entre les populations locales et les touristes. Il est en effet de plus en plus fréquent de voir des villes ou des régions entières modifiées et adaptées pour le tourisme, entrainant une disparition des cultures locales.  

Bien que le slow tourisme implique en son sein une véritable “digital detox”, loin des écrans, le concept implique surtout un rapport plus sain avec le voyage. Il s’agit de se rapprocher de la culture locale, de s’en imprégner, sans chercher à la changer, ni à la juger. Il s’agit également de privilégier des transports et des activités douces, plutôt que d’utiliser la voiture, le bus touristique ou tout autre moyen dégageant des émissions importantes de gaz à effet de serre.  

Si l’on devait résumer le slow tourisme en quelques points, voilà ce qui en ressortirait :  

  • Éviter au maximum de prendre l’avion, moyen de transport extrêmement polluant (entrainant parfois chez les voyageurs le concept de “l’avihonte”), et donc privilégier des destinations proches, que ce soit en France ou dans les pays frontaliers.  
  • Privilégier des activités douces, comme le kayak, le vélo ou encore des visites d’imprégnation dans la culture locale.  
  • Favoriser l’économie locale en achetant des produits chez des petits producteurs ou en mangeant dans des restaurants connus pour le respect des traditions locales, et l’utilisation de produits locaux.  
  • Prendre le temps, tout simplement. Au lieu de vadrouiller à droite et à gauche, les slows touristes ne font pas de programme bien défini lors de leurs voyages, mais préfèrent se laisser porter par leurs envies et profiter des petits moments de sérénité. 

Quelle est la situation du slow tourisme et du voyage responsable en France ?  

Le tourisme en France a été profondément impacté par la crise sanitaire, mais cette pause a également été l’occasion d’une véritable réflexion sur l’impact du voyage sur l’environnement, la biodiversité et les cultures locales.  

Dans le cadre du programme France Relance lancé par le gouvernement suite aux nombreux confinements afin de relancer l’économie en France, un important budget de 50 millions d’euros a été alloué au tourisme durable en 2022, dont fait partie le concept de slow tourisme (qui se voit allouer 10 % de ce budget). Cela dans le but de répondre aux nouvelles exigences des voyageurs, qui souhaitent voyager plus durablement.  

Pour l’occasion, le gouvernement a lancé un appel à projets afin d’accompagner financièrement des projets de tourisme écoresponsable et de développer les destinations de slow tourisme. L’objectif ? Développer l’offre de mobilité douce sur l’ensemble du territoire et outre-mer, et favorisant la création de “destinations durables”. Ce ne sont pas moins de 73 projets qui ont été retenus et qui ont été financés à hauteur de 65 000 euros chacun.  

En 2023, le projet a été relancé et de nouveaux fonds ont été développés afin de développer la démarche. De quoi donner de nombreuses idées à de futurs acteurs du tourisme durable ! Et surtout, une très belle nouvelle sachant que selon Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, “le secteur du tourisme a émis près de 118 millions de tonnes de CO² équivalent, soit l’empreinte carbone de 11 millions de Français”.  

Dans les prochaines années, la France souhaite devenir la première destination touristique durable au monde. Réussira-t-elle son pari ? Seul l’avenir nous le dira.  

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